Le retour de Boule-de-Poils, des mots pleins les yeux!!

Bonjour à toutes!

Mon dernier texte ayant plus à beaucoup de monde, j'ai donc décidé de poster une autre de mes histoires, sujet qui n'a presque rien à voir avec Trois amis, un voyage (mon autre histoire) mis à part du fait que je parle encore (et toujours???) de chats, mes animaux préférés…
Le texte se nomme Mystère et boule de poils. (On se moque pas, j'ai pas fait exprès que je nomme mon histoire comme mon nom sur le FOW!!) (même que lorsque j'ai écrit cette histoire, j'étais même pas inscrite…) (*boude* *boude*)
Pour revenir au sujet qui me préoccupe, Mystère et boule de poils, une enquête, faisait allusion à une expression, Mystère et boule de gomme (je ne sais pas si vous avez remarqué qu'il y avait variation sur le thème…
Bref, je commence…

Mystère et Boule de poils
Les personnages
Acajou : Jeune chat écaille-de-tortue blanc et brun au poil dur, avec des yeux ambrés. Race : American Wirehair

Chouquette : Petite chatte blanche courte sur pattes avec des taches et la queue brunes, aux yeux ambrés. Race : Munckin à poil court

Pixie : Gros chat brun rayé musclé aux yeux verts. Race : Pixie-Bob

Désert : Chatte couleur chocolat sans poils aux yeux verts. Race : Sphinx

Bonzaï : Vieux matou au poil brun, aux oreilles incurvées vers l’arrière et aux yeux bleu-vert. Race : American Curl

Onyx : Mâle au poil noir de jais et aux yeux jaune d’or. Race : Bombay (Asian)

Jessie : Jeune chatte au poil frisé roux et au museau, aux pattes, et au poitrail blanc, avec les yeux ambrés. Race :Laperm à poil long

Milly : Magnifique femelle au long poil roux et fourni, aux yeux en amande jaunes. Race : Bobtail des îles Kouriles

Prologue
Je m’appelle Acajou. On peut penser que c’est un nom un peu idiot, mais je suis un chat, et je ne compte plus le nombre de sots prénoms qu’on m’a donné. Entre les Chichouchat, les Trésor, les Petit Cœur, ma vie était infernale. Les seuls maîtres dont je n’ai pas gardé de trop mauvais souvenirs, ce sont les animaliers de la chatterie où je suis né. Ils me nourrissaient, me laissaient en paix avec ma mère. Jusqu’au jour où, bien sûr, je fus acheté. Ma maîtresse était une petite fille absolument infernale. Je ne méritais pas ça. Elle m’avait appelé Elmer. Elmer ! A-t-on idée ? Maintes fois je me suis miré dans la glace, mais non, je ne ressemble pas à un éléphant. Heureusement, elle ne m’a pas gardé longtemps. Je l’entendais râler quand elle me caressait. C’est vrai, je ne dois pas être très agréable à toucher, et pour cause, j’ai le poil dur. Dur et crocheteux. C’est la spécificité de ma race. Nous avons le poil rigide. Sinon, de loin, je suis plutôt mignon. Ma robe est écaille-de-tortue, de couleur blanche et brune, avec des rayures sur les taches marrons. J’ai des yeux ambrés qui m’ont valu mon nom, mon véritable prénom, celui que m’a donné ma chère mère : Acajou. Mais en voilà assez. Poursuivons notre récit. Je disais, donc, que ma petite maîtresse m’a revendue au bout d’un mois et demi. Je retournais donc à la chatterie. C’était le paradis. Si je l’avais pu, j’aurais passé le reste de ma vie là-bas. Mais au bout de trois jours, on me revendit, évidemment. Mon deuxième maître était un vieux bonhomme au sale caractère. Il me nourrissait une fois par jour, et jamais je ne trouvais de bol d’eau. Bien souvent j’étais obligé d’attraper moi-même le reste de ma nourriture pour me sentir rassasié, et pourtant je n’ai pas un gros appétit. Et les coups de pieds et les mots ronchons, je n’en parle même pas. À la fin, la vie devint impossible, et je m’enfuis. Je sentais que je n’aurais pas pu vivre plus longtemps dans cet enfer. Pendant longtemps j’errais, ne sachant trop où aller. Mais la camionnette de la chatterie me repéra, et m’enleva. Pour la troisième fois, je me retrouvais dans l’animalerie. J’y restais cette fois pendant plus de deux mois, et je bénissais ces journées. Mais bien sûr, le bonheur ne pouvait durer, et on m’acheta à nouveau. Jamais deux sans trois, et je me retrouvais dans une famille de fous. De fous ! Chacun m’appelait par un nom différent : Miminie, Pimrlimpinin, Gustave et Rascasse Volante. Je crois que jamais je n’entendis de stupidités aussi importantes. Au bout de la deuxième semaine, je décidais que j’en avais marre ! MARRE ! Finis les humains. Je décidais d’élaborer un plan de fuite. Et je réussis. Maintenant, j’avais intérêt à faire attention à la chatterie. Je trouvais un terrain vague, et je décidais d’y passer la nuit. Voilà où j’en étais.

À suivre…

Bonne lecture,
Boule-de-Poils

Trop coooooool!!!!!

super

Merchiii!
Je poste la suite:
Chouquette

Le lendemain matin, un chant d’oiseau me réveilla. Je me levais, et me dirigeais vers une poubelle pour tenter de trouver quelque chose à manger. Je dénichais un poisson à demi dévoré, et me dirigeais vers le terrain vague. En mangeant, je me mis à réfléchir. Mon rêve depuis toujours était de me trouver à la tête d’un groupe entier de chats, persuadé que j’avais tout à fait les possibilités de diriger et d’apporter beaucoup de choses aux miens. Mais pour cela, je devais d’abord affermir mon autorité, et surtout, surtout former un groupe. Je devais donc trouver des chats errants qui, comme moi, avaient souffert de la cruauté des hommes. Cela n’était pas si facile ! À cet instant, une petite voix me tira de mes pensées : « Je peux ? » Étonné, je levais la tête et dévisageais mon interlocutrice. C’était une petite chatte qui devait avoir dans les cinq, six ans. Elle avait le poil blanc et la queue était brun doré ainsi qu’une petite tache sur le haut du dos. Mais ce qui m’étonnait le plus, c’était sa taille. Elle avait de minuscules pattes. Je me dis que c’était une des meilleurs façons de prouver mon autorité. Aussi m’écriais-je méchamment : « Tu sais que tu as l’air d’un teckel ? » Je pensais qu’elle se terrerait sous mes pattes, ou du moins qu’elle se fâcherait et partirait. Au contraire, sa réaction fut des plus curieuses : elle éclata de rire.
Soufflé, j’étais un peu vexé de voir qu’elle possédait une qualité que je n’avais pas. Il fallait réparer l’erreur. Aussi poussais-je le poisson entamé vers elle. « Tiens. 
- Merci ! » Elle en grignota un instant puis faillit s’étouffer. Elle avait recommencé à rire. La petite chatte se calma. Elle finit de manger et se lécha les babines avant de demander : « Il était bon. Tu t’appelles comment ?
- Acajou, répondis-je, fier de mon nom, et toi ?
- Mystère et boule de bois, miaula-t-elle, jouant sur les mots, avant de recommencer à glousser. » Cette fois, j’étais vraiment exaspéré. « Quel est ton nom ? Vite, où je te taille en tranches.
- Avec une scie ? demanda-t-elle, (elle sourit) Je m’appelle Chouquette. » Je me creusais la tête pour tenter de trouver un jeu de mot aussi idiot que celui qu’elle avait dit. Elle pencha la tête sur le côté, et sourit. Je devais avoir une tête idiote car elle ricana : « Tu n’es pas bien malin, la plupart des personnes me demandent si je suis pâtissière. 
- Pas terrible, grommelais-je.
- C’est vrai, il y a mieux. Si j’étais toi, je dirais : « En tout cas, niveau jeu de mots, tu as du goût. » Je mis un temps avant de comprendre l’imbécillité de sa suggestion. Mais cette fois je me laissais prendre au jeu, et je riais. Oh ! Comme c’était bon de pouvoir glousser. Ces derniers temps, je n’en avais pas trop eu le loisir.
« Dis donc, trouver des jeux de mots, c’est du gâteau, hein ! » On passa un moment à se tenir les côtes. Mes yeux pleuraient d’eux-mêmes. En soit, c’était idiot, mais je n’avais pas rit depuis tellement longtemps que la moindre chose me faisait rire. On se calma au bout d’un moment, mais Chouquette avait le hoquet, et je restais un temps à écouter ce chant mélodieux avant qu’elle ne pouffe et c’était reparti…
En quelques minutes, je m’étais attaché à cette petite chatte qui semblait si coquine et joviale. En même temps, j’étais impressionné par son sens si fort de l’humour. Si quelqu’un m’avait jeté : « Tu sors de la ferronnerie, » j’aurais eu une furieuse envie de lui griffer le museau. Elle me plaisait donc, même si Chouquette ne m’aiderait sans doute pas à réaliser mon rêve : diriger des chats. Selon moi, seul montrer ma force pouvait me permettre d’y arriver. Bref, on passa toute la journée à raconter des blagues et à discuter. Je découvris très vite qu’il faudrait au moins deux bibliothèques entières pour y consigner tout ce qu’elle pouvait raconter en une heure. Cette chatte, c’était plus qu’un moulin à parole, c’était un champ entier de moulins à parole. Mais vint le crépuscule, et il faudrait sûrement bientôt se quitter. Un peu déçu, je ne m’étonnais guère lorsqu’elle ouvrit la gueule et demanda d’une petite voix : « Euh… Acajou, j’ai un petit service à te demander.
- Vas-y, je t’écoute.
- Ben… j’ai pas d’endroit où passer la nuit, avoua-t-elle, est-ce que… je peux rester avec toi ? » Ma réaction fut sans doute également très curieuse, car j’éclatais de rire.
« Cela veut dire oui ? demanda-t-elle, pleine d’espoir. »
Je hochais la tête en gloussant. « Qu’y a-t-il ?demanda-t-elle, curieuse.
- Si tu… si tu savais la tête que tu faisais, il y a cinq minutes ! » Bientôt, elle se remit à rire, et le terrain vague résonna bientôt de gloussements ininterrompus.

À suivre…

Bonne lecture,
Boule-de-Poils

Lol

Encore une fois, j'adore ton histoire ! Oui le retour de boule de poil !
Chouquette :j'ai faim:

Merci!
Voici le troisième chapitre:
(attention, mon 100e message! ^^ Ça mérite une petite fiesta!!!! ^^ hihi!!!)
bref…

Un chasseur talentueux

Chouquette me secoua du bout de la patte. Je sortais à peine des brumes du sommeil, mais l’appétissante odeur du poisson qui restait d’hier me parvint, et je me levais d’un bond. La petite chatte se moqua : «  Quand tu sens de quoi manger c’est différent, c’est ça ? » Pour toute réponse, je lui assenais un coup de patte sur l’oreille. Chouquette était gentille et malicieuse, mais elle savait aussi se montrer exaspérante, j’étais bien placé pour le savoir ! Tout en grignotant, je miaulais : « Alors, aujourd’hui, on va où ? » Elle me regarda avec les yeux ronds comme des soucoupes. Je pouffais : « Tu ne croyais quand même pas qu’on resterait ici éternellement ?
- Moi ? Oh non ! dit-elle ironiquement.
- Bref, je propose qu’on aille vers les bas quartiers de Paris, d’accord ?
- Si tu veux… soupira Chouquette. Moi, personnellement, je me verrais très bien rester ici à ne rien faire, à part m’exposer au soleil toute la journée…
- Paresseuse ! grommelais-je, la bouche pleine.
- Eh ! Je te signale que tu as dormi beaucoup plus longtemps que moi !
- C’est vrai, je n’en pouvais plus, hier soir, à force de supporter tes caquetages !
- Bon, on y va, oui ou non ? » Je finissais mon poisson en quelques bouchées, et je me levais en hochant la tête. Elle fut sur pied en quelques minutes, et bondit hors du terrain vague. Affolé, je murmurais : « Doucement ! Tu tiens donc tant à te faire repérer par la chatterie ? » À son air perplexe, je devinais qu’elle n’avait jamais souffert d’être enfermée. « C’est une maison où l’on t’enferme jusqu’à ce qu’un humain t’achète ! » Bouche bée, elle m’attendit avant de continuer à marcher. Je soupirais.
On marcha jusqu’à midi. Du quartier plutôt riche d’où l’on était partis on passa au quartier plus pauvre. On croisait des chats errants à chaque coin de rue, mais le sol était propre. Essoufflée, Chouquette demanda une pause pour manger. Je hochais la tête, mais ne savais trop où et ce qu’on pouvait grignoter. Je m’apprêtais à poser la question à mon amie lorsqu’un énorme éclair brun foncé jaillit et se précipita sur un rat qui mourut avec un couinement apeuré. « Bravo ! »s’écria Chouquette tout naturellement, comme si le chat qui venait de bondir était un ami de longue date. L’inconnu se redressa, et miaula : « Oh, j’ai fait mieux. L’autre jour, je cherchais de quoi manger, et j’ai attrapé plus d’une dizaine de souris. » Je le regardais d’un air dubitatif. Il reprit : « Enfin, peut-être pas dix, mais pas loin. Je suis un fortiche. Vous avez eu de la chance de tomber sur moi, parce qu’à vous voir, vous êtes pas très forts pour chasser. En fait, on dit que c’est simple, mais c’est pas si évident. J’arrive particulièrement bien à attraper des… » Chouquette le coupa doucement : « Tu sais, ce n’est pas la peine de nous raconter par le menu des capacités. On te croit. » Le gros chat resta bouche bée. J’en profitais pour l’observer. C’était un grand matou musclé, à la large tête ronde et aux puissantes pattes. Ses yeux verts nous regardaient, et son pelage brun était rayé. « Il a l’air d’une grosse brute, me disais-je. » Puis il reprit tout naturellement la conversation, mais sur un sujet complètement différent : « Au fait, salut, je m’appelle Pixie. Bon, y a plus original pour un chat de la race Pixie-Bob, mais bon. Et vous ?
- Moi, gros lynx, sourit-elle, je m’appelle Chouquette. » Pixie se figea à la remarque. Il semblait avoir un certain sens de l’humour, mais il ne fallait pas y aller trop fort. Puis, il sourit d’un sourire crispé, et me demanda : « Et toi ?
- Moi, c’est Acajou. » Il hocha la tête avant de miauler : « Bon, ce rat, je ne l’ai pas attrapé pour rien, quand même ! » Chouquette gloussa et mordit à pleines dents dans le petit corps. « Mmh, ch’est bon ! » Curieux de savoir, je goûtais moi aussi. Elle avait raison, c’était un régal. On finit le rongeur. Puis je m’apprêtais à repartir avec Chouquette, quand Pixie protesta : « Eh ! Attendez-moi ! » Je n’étais pas sûr de vouloir le gros chat avec nous pour voyager, mais je n’osais pas refuser, de peur qu’il veuille me donner une sévère correction. Après tout, ses gros muscles et ses puissantes mâchoires le lui permettaient, et il n’allait sans doute pas s’en priver.
L’heure suivante, on descendit dans les faubourgs nauséabonds de Paris. Une mare verte et spongieuse recouvrait tout le temps les ruelles, et je souhaitais m’éloigner au plus vite de cet endroit. Nous étions en train d’arracher nos pattes à la substance verdâtre, lorsqu’un bruit se fit entendre. C’était le feulement de plusieurs chats, et un bruit de cavalcade se rapprochait dangereusement de nous.

À suivre…

Bonne lecture,
Boule-de-Poils

je love trop!!!!
Bravo à Boule-de-poil!

mais c'est .... (désolé j'ai pas les mots)

merciiiiiiiiiiiiii!!!!
Voici la suite:

Voleur de poisson et sphinx
Un vieux matou décharné au long poil brun foncé tirant par endroits sur le beige et aux oreilles recourbées vers l’arrière se précipita, un poisson dans la gueule. Ses yeux bleu-vert fouillaient désespérément du regard la ruelle, quant il nous aperçut. Il sourit, et chuchota : «Eh ! Pssst ! Par ici ! Un bout de poisson si vous me sauvez ! » Mon estomac gargouilla bruyamment ; le rat partagé avec Chouquette et Pixie n’était, après tout, pas si gros. Pixie entendit le gargouillement, sourit, et hocha la tête pour acquiescer. Le vieux chat n’eut pas le temps de nous donner le poisson car ses poursuivants arrivaient. Il prit ses pattes à son cou et disparut dans la ruelle voisine. Pixie, l’air de rien, s’approcha du groupe qui poursuivait le vieux chat. « Vous poursuivez un vieux ? demanda Pixie avec une mine de conspirateur. » La troupe hocha la tête avec vigueur. « Je l’ai vu passer par là ! » s’écrit-il ensuite. Les chats le remercièrent et s’engagèrent précipitamment dans une autre ruelle. Bientôt, le bruit de leurs pattes martelant le sol s’évanouit, et le vieux matou revint vers nous. « Je m’appelle Bonzaï, et je vous remercie de m’avoir sauvé la vie. » J’aurais voulu répondre que c’était bien peu de choses, mais je n’avais rien fait du tout et c’était Pixie qui l’avait sauvé tout seul. Je le regrettais d’ailleurs un peu ! Chouquette s’exclama : « Voici Pixie et Acajou, et moi je m’appelle Chouquette ! 
- Je vous ai promis du poisson, mangeons ! dit-il après avoir hoché la tête. » On grignota. Quand on eut fini, Bonzaï s’allongea, se mit à son aise, et miaula : « Comme vous pouvez le voir, je ne suis plus tout jeune. Je vole ma nourriture, mais ça me cause des ennuis. Je dois souvent courir, avec le fruit de mon larcin. Mais je ne suis plus en âge de le faire. J’ai besoin de matous plus jeunes. Est-ce que je peux venir avec vous ?
- Mais bien sûr ! s’écria Chouquette.
- Bien, merci, le sujet est clos. » J’aurais aimé qu’on discute un peu plus de la chose. Dès fois, ma petite camarade était vraiment exaspérante !

Le lendemain, on partit vers des quartiers mieux fréquentés. J’avais été douché par la bande de chats errants, et je souhaitais m’éloigner au plus vite de ces endroits. Petit à petit, alors que nous remontions une petite ruelle, des détails apparurent. On apercevait quelques fleurs aux maisons, des chiens nous hurlaient dessus, et la fange verte des quartiers que l’on venait de quitter avait disparu. Enfin, on parvint à une verte allée. La chaussée était recouverte de pierres lisses et blanches, et le sol était propre. De petits trottoirs couraient le long des façades. On croisa une maison à colombages. C’était la première fois que j’en voyais une, et je fus impressionné par l’enchevêtrement complexe que formaient les poutres de bois. Le mur autour était d’un joli blanc cassé, et son toit était recouvert de tuiles rouges. Devant, un petit jardin était bien entretenu, et une grille en fer forgé en défendait l’accès. La plupart des autres maisons étaient à l’image de celle qu’on venait de voir, même si on croisait aussi des maisons en pierres rouges et brunes. Et c’est dans ce quartier que je trouvais Désert.
Désert était une chatte, même si tout dans son aspect le contredisait. Elle était d’une laideur repoussante. D’abord, elle ne possédait pas de poils. Ensuite, on apercevait nettement les moindres détails de ses grandes oreilles. Elle était maigre, et ses yeux verts semblaient me transpercer. Un duvet couleur chocolat la recouvrait. Elle m’aurait fait frissonner si un large sourire illuminait sa vilaine tête, et si ses yeux ne brillaient pas d’une lueur bienveillante. Malgré cela, elle avait un air mystérieux, mais semblait avoir la tête sur les épaules, pas comme Chouquette ou Pixie. En fait, avoir pour un instant un chat de mon âge avec qui parler était loin de me déplaire !

Désert mangea avec nous. Elle semblait ravie de grignoter avec un groupe de chats comme nous, et j’en ressentis une certaine fierté. Puis vint l’heure de se coucher. Bercé par la respiration régulière de mes compagnons, je m’endormis le regard tourné vers les étoiles…

Le lendemain aurait été un jour tout à fait normal si Désert ne s’était pas levée rapidement pour nous suivre. Comme Pixie, elle semblait trouver normal de rester avec nous ce que je ne pouvais pas comprendre. Jamais je n’aurais réagi de la sorte.

À suivre…

Bonne lecture,
Boule-de-Poils

whoow

Ça te plaît???

mais c'est plusque géniale

OOOOhhh…
Merci…… C'est troooooooooooooop gentil…
*Super émue*

ho mais je n'allai pas te mentir

michi!


Prisonniers !
Lorsque je me réveillais, le lendemain, matin, j’étais enfermé dans une étroite cavité noire, aux murs rêches qui me faisaient mal. Un épais grillage de fer me meurtrissait les coussinets. En me relevant, je me cognais la tête contre le plafond de la cave, ce qui m’arracha un miaulement de douleur. Dans cet espace exigu, j’avais à peine la place de m’étirer, mais j’entendais les respirations régulières d’autres chats, ce qui me rassura un peu. Je sentais qu’on bougeait. J’en déduisais que je me trouvais dans une voiture. Je criais alors : « Chouquette, Pixie, Bonzaï, Désert, vous êtes là ? » Un grognement me répondit. Soulagé, je reconnus la voix de Pixie qui bougonnait, avant de miauler de douleur. Il s’était, comme moi, cogné contre le grillage. Il se mit à marmonner je ne sais quoi contre les « bougres de moineaux d’humains…Rien dans le crâne… Un petit pois à la place de la cervelle, c’est pas possible ça ! » Retenant à grand peine mes gloussements, je demandais : « Pixie ?
- Acajou ? Toi aussi, ces imbéciles de moineaux roses déplumés sur deux pattes t’ont attrapé ?
- Oui ! Sais-tu si Chouquette et les autres sont encore là ? » Mais il ne put me répondre car un grand coup de freins fit tomber ma prison par terre, tandis que le bruit sourd d’autres cages se répercutaient autour de moi. Encore étourdi, j’entendis de gros pas lourds se rapprocher dangereusement de nous. J’entendis Pixie feuler furieusement, mais pour ma part, j’étais tétanisé par la peur. C’était indigne de moi, un futur chef, mais je ne pouvais m’en empêcher. Je m’étais toujours considéré comme un chat sans crainte, mais la peur était bien en moi. Lorsque la porte du coffre s’ouvrit, et qu’une vive lumière artificielle balaya la pièce, je fermais stupidement les yeux, tel un lapereau apeuré. Mais l’homme n’en avait cure, et il commença à prendre de sa grosse patte les cages une à une… Et lorsque je reconnus une petite boule de poils blancs et dorés tapie au fond d’une des prisons, mon cœur rata un battement. Chouquette dut me reconnaître, car elle s’écria : « Acajou ! » Mais elle avait déjà disparu. D’autres hommes apparurent et continuèrent leur sinistre besogne. Je ne connaissais pas la plupart des chats, mais je vis tout de même Bonzaï et Désert. Elle montrait les dents, comme Pixie. D’ailleurs, lorsqu’il fallut attraper la cage de ce dernier, un feulement précéda le cri de douleur de l’homme, et un éclair rouge sang s’abattit dans le coffre. Pixie l’avait mordu. Mais les hommes étaient plus forts et plus nombreux, et l’un d’eux se précipita vers mon ami avec une aiguille. J’entendis alors un petit cri, et enfin le bruit sourd d’un corps qui s’effondre. Lorsque l’humain sortit la cage de mon ami, il gisait inanimé sur le sol de sa prison. Voyant cela, je me démenais comme un beau diable, mais il avait déjà disparu. Enfin, ce fut mon tour. Je me tapissais au fond de la cavité, et je fus soulevé dans les airs. On m’apporta sur une sorte de tapis roulant, qui avançait par à coups. J’essayais désespérément de voir ce que faisaient les humains à mes amis, mais je ne vis rien. Lorsque je vis soudainement le visage d’un homme au-dessus de ma cage, je poussais un hurlement de frayeur. Je vis alors le même objet pointu qui avait terrassé Pixie s’abaisser dangereusement de moi… J’essayais bien sûr de l’éviter, mais l’aiguille ne rata pas sa cible, et bientôt, je me sentis sombrer dans les ténèbres du sommeil…
* * *

Une douce odeur de lait chaud me réveilla. Je bondissais, m’apprêtant à boire le lait que me tendait ma mère, mais elle n’était pas là. Perplexe, je m’assis. Alors seulement, la mémoire me revint. J’ignorais où je me trouvais, mais je n’étais plus dans une cage. Enfin, pas une cage en fer. J’étais dans un cube de verre épais de couleur vert bouteille. La vitre me renvoyait l’image d’un monde vert et déformé. J’entrevoyais un amoncellement de cage en verre comme la même, toutes accrochées aux murs. Il y avait, au centre, un humain qui tripotait une machine sur une table. Tout était d’une blancheur aveuglante, mais je sentais de nombreux chats comme dans le coffre. Plein d’espoir, je tournais la tête vers la cage voisine. Un visage était écrasé contre la vitre. J’eus un sursaut de frayeur ; c’était Chouquette, qui me dévisageait avec insistance. Elle sourit. Elle se tapit contre le mur pour pouvoir me montrer Désert, encore endormie. Et derrière, Pixie griffait furieusement le verre. Mais ses efforts ne servirent à rien, et il se retourna même une griffe. Dépité, le gros matou piétina sa litière en grommelant, et se coucha. Pensif, je retournais m’allonger, mais je restais éveillé. Mes pensés vagabondaient, et soudain, en un éclair, j’avais une idée de l’endroit où nous étions prisonniers. C’était bien sûr la chatterie qui nous avait rattrapé ! J’étais furieux. Moi qui pensais que les animaliers étaient plus sympathiques que les autres !
Les jours s’écoulaient, monotones malgré les efforts de Pixie pour s’évader. Pour ma part, je me servais de ma tête. Si je délivrais mes compagnons, j’aurais alors une chance de les abaisser sous mon autorité ! Mais, malheureusement, ce fut les hommes qui nous en offrirent l’opportunité.
Depuis quelques temps, j’avais remarqué un visage humain qui nous contemplait tout les jours par la vitre. J’entrevoyais dans ce regard notre seule chance de liberté ! Aussi attendais-je sa venue avec impatience, et ronronnais-je à chaque visite. Finalement, le jeune homme se retourna vers l’animalier, et je vis un sourire cupide se dessiner sur sa petite face de rat. Quelques instants plus tard, le petit homme ouvrait nos cages, et mes compagnons comprirent. Ils m’attendirent, et je sautais de ma cage en poussant un cri. Chouquette et Bonzaï, soutenu par Désert et Pixie, me suivirent, et, accompagnés des sourds cris de l’animalier, nous nous enfumes dans la nuit, laissant le jeune homme abasourdi.

À suivre…

Bonne lecture,
Boule-de-Poils

J'adore!!!

ho je suis hému .... XD

Poukwâ??
^^


Un rival

Peu après notre fuite, la belle vie continuait. Pendant un temps, on se tint sur nos gardes, mais rien ne vint troubler notre tranquillité. Un soir, (Pixie avait volé trois poissons, c’était un véritable festin) Bonzaï nous raconta une histoire. Le vieux matou avait une façon de raconter qui nous plongeait dans son récit, qui nous faisait vivre les aventures que Grigrou, le dieu-chat de son histoire, vivait. Autour d’un feu abandonné, il nous fit parcourir le monde de long en large, moi qui ne connaissais que Paris. Il nous fit ressentir sa terreur, sa puissance, ses pouvoirs. Alors que nous nous délections de la description d’un gâteau à la crème imaginaire, un bruit se fit entendre. Un chat avait posé sa patte sur le sol recouvert de feuilles mortes. Aussitôt sur nos gardes, on se releva. Le gâteau à la crème avait été oublié pour le moment. Pixie prit sa grosse voix, et clama : « Qui va là ? » Le cœur battant, je regardais deux prunelles jaunes d’or sortirent de l’ombre, et s’avancer dans la pâle clarté de la lune. C’était un jeune matou bien musclé, au poil noir et brillant. Il avait une longue queue, et un regard inquisiteur. Je m’avançais : « Que veux-tu ? » Il me dévisagea. J’avais la queue bien droite, mon poil dur lissé comme je le pouvais. Un éclair jaune pâle luisit dans ses yeux brûlants de mépris. « Je veux manger, répondit-il d’une voix sonore. » Il y eut un silence. « S’il-vous-plaît. ajouta-t-il. » J’hésitais. Mais, comme d’habitude, Chouquette se prit tout de suite d’amitié pour le nouveau venu, et elle l’invita à manger et à dormir avec nous. Je rechignais à laisser l’individu grignoter avec nous, mais j’avais accepté sans problèmes Bonzaï, Désert, et même Chouquette.
L’atmosphère était devenue morose. Chouquette essaya bien de nous dérider, mais elle n’y parvint pas, et se mura dans un silence songeur, ce qui m’étonna au plus au point. La petite chatte ne se montrait pas si silencieuse d’habitude. On finit les poissons. Bonzaï ne prit pas la peine de finir son histoire, et pourtant, j’aurais aimé connaître la fin. Avant qu’on se couche, le nouveau chat noir miaula : « Je m’appelle Onyx » et il se coucha sans rien ajouter.

* * *

Le lendemain, Onyx avait pris sa décision ; il resterait avec nous, et cette nouvelle n’était pas pour me plaire. J’avais remarqué une lueur d’ambition dans son regard, et je n’avais pas oublié le mépris contenu dans sa voix. Et il semblait me détester.
On reprit la route, après un petit déjeuner aussi copieux que le repas de la veille. Onyx savait chasser, tout comme Pixie. Tout en mangeant, je proposais qu’on aille vers la Tour Eiffel, mais le chat noir de jais en profita pour me contredire, et, me poussant d’un coup d’épaule, il clama : « Si on allait vers les quartiers chics ? » Bonzaï lui donna raison, ce qui m’énerva prodigieusement. « Pourquoi ? demandais-je d’un ton sec. » Le vieux matou brun doré me fixa d’un air étonné, avant de me répondre : « Parce que les hommes semblent vouloir nous rattraper, et qu’il n’y a pas d’endroit plus bruyant et animé que la Tour Eiffel, curiosité touristique de Paris. » Même moi, je ne pouvais contredire la logique de son raisonnement. Aussi pris-je la route d’un air renfrogné. J’eus tort, car Onyx en profita pour prendre ma place à l’avant de la troupe. Cette fois, la moutarde me monta au nez. « Eh, c’est ma place, ici. » Curieusement, il s’inclina avant d’aller derrière moi. Je restais perplexe avant de comprendre qu’il voulait devenir chef ! Qui voudrait d’un commandant arrogant et prêt à tout pour avoir le pouvoir, comme moi ? Personne. Gêné, je fixais mes pattes, et tentais d’ignorer le reniflement rébarbatif de Pixie, mais le regard doré insistant d’Onyx me poursuivit jusqu’à ce que l’on s’arrêta.

À suivre…

Bonne lecture,
Boule-de-Poils

c'est trop .... j' ai les mots

T'as les mots?
ba alors, vas-y, dis-les!!!!!
^^
Mais nan, je déc', j'ai bien compris que t'avais oublié le 'pas'……

ho tu me compren totalement

hihi LOL!
Merci… En même temps, c'était pas vachement difficile à comprendre……

mouai 1personne sur 2 e comprennes

mouai 1personne sur 2 e comprennes

Jessie

Le soir, on s’arrêta dans un terrain vague semblable à celui dans lequel j’avais rencontré Chouquette. Onyx, toujours d’un serviable exaspérant, se proposa pour chasser, tandis qu’on rassemblait de quoi faire les litières. Lorsque le chat aux yeux d’or revint, une minuscule souris pendait dans sa gueule. Je le narguais : « Bravo, quel admirable chasseur ! » Onyx me fixa avant de déclarer : « J’en ai laissé les trois quarts là-bas. » Rouge de honte, je n’aperçus pas le sourire plein de victoire que me lança le chat.

* * *
C’était la troisième semaine que je supportais Onyx, et la saison des pluies, l’automne, approchait à grands pas. Chaque jours, on sentait que le froid arrivait. Quant au nouveau venu, jamais il ne manquait une occasion de me rabaisser. Bonzaï semblait être de son avis, et je devenais de plus en plus insupportable.
Un jour, alors que de lourds nuages s’amoncelaient au-dessus de nous, Désert décela une odeur de chat apeuré. On fouilla le parc dans lequel on s’était arrêté, mais rien. On s’endormit sans problèmes. Le lendemain soir, même chose, une odeur abominable de faim, de peur et, plus atténuée, une odeur d’humain. La quatrième soirée, on remarqua deux prunelles qui brillaient. Je criais : « Approche ! » Tremblante sur ses pattes, les moustaches tombantes, une petite chatte rousse aux longs poils frisés apparut. Elle avait les pattes, le museau et le poitrail blanc, et ses yeux ambrés nous dévisageaient. C’est alors que Pixie s’écria : « Jessie ! »
Stupéfait, je dévisageais la petite chatte qui semblait si vulnérable. En voyant notre air ahuri, il s’expliqua : « C’était ma voisine pendant des années. Tandis que je rêvais de sortir et de m’enfuir, Jessie semblait parfaitement heureuse, avec ses maîtres. Je n’en reviens pas qu’elle se soit enfuie ! » C’est alors que Jessie parla. Elle avait une voix fragile, que le moindre courant d’air aurait pu détruire. Sa voix n’était qu’un léger souffle qui réclamait l’aide du monde entier : « Je ne me suis pas enfuie, je suis tombée de ma clôture, et la chatterie m’a emmené. Elle m’a vendu, mais mes nouveaux maîtres ne m’aimaient pas, et ils m’ont abandonné. » C’était une explication si simple qu’elle me fit sourire. La chatte rousse ajouta : « Pitié, ne me mangez pas ! » Pixie éclata d’un gros rire bourru qu’il utilisait lorsqu’un chaton le faisait rire. Je crois qu’il ne fit qu’effrayer d’avantage Jessie. « Mais bien sûr que non, s’écria-t-il entre deux gloussements. » Elle n’eut pas l’air d’être tellement plus rassurée. Bonzaï demanda gentiment : « Dis-moi, tu nous suis parce que tu veux rester avec nous, mais que tu n’oses pas nous demander ? » Jessie hocha la tête d’un air malheureux. Chouquette s’avança : « Tu peux rester avec nous, hein, Acajou ? demanda-t-elle en se tournant vers moi. » Je m’étonnais qu’elle me demande encore mon avis, mais je ronronnais tout de même : « Bien sûr ! » La chatte au poil frisé sourit, le menton tremblant. Onyx me regardait avec un air assassin, et je dus prendre sur moi pour ne pas lui lancer un sourire de triomphe, Bonzaï n’aurait pas apprécié. En tout cas, la venue de Jessie était une véritable aubaine !


À suivre…

Bonne lecture,
Boule-de-Poils