Texte de Boule-de-Poils

Salut,
il y a pas mal de temps, maintenant, j'ai écrit un texte.

C'est assez 'long', donc je vais le mettre bout par bout pour faire durer le suspense…
Nyark nyark!

Bref, voilà

TROIS AMIS, UN VOYAGE

1ere Partie

Chapitre 1:
Raconté par P’Tit Tigre, un chaton intrépide

Le chaton brun doré tigré de noir, P’tit Tigre, se tapit. Plus que 30
secondes… 20 secondes… 13… Dans 10 secondes, la souris serait à
lui. Il l’imaginait déjà encore chaude dans sa petite gueule. Ses yeux
vert bouteille fouillaient du regard les hautes herbes. Il s’apprêtait à
bondir… Soudain, une voix retentit : « Qu’est-ce que tu fabriques ? »
Alarmée, la souris détala, une graine entre les pattes. P’tit Tigre soupira,
déçu. « À ton avis ? répondit-il, J’essayais d’attraper une souris ! » Son
meilleur ami, un chaton gris, Ratatam, sourit : « Tu voulais vraiment la
rapporter devant tous nos copains ? » Silence. Puis, la voix de l’ami de
P’tit Tigre continua, plus inquiète : « Tu voulais vraiment avoir l’air
sauvage ? »
Le chaton brun doré haussa les épaules. « Et alors ? »
Silence.
- Tu sais, reprit-il, toutes les histoires qu’on raconte sur les chats qui
vivent dehors ne sont pas forcément vraies. Moi, qui suis pourtant un
chat domestique, j’avoue que je suis un peu attiré par le voyage. Je ne
suis pas du tout casanier !
- NON !!! Tu n’abandonnerais pas Christine ? s’inquiéta Ratatam, tous
les chats des environs t’envient ta gentille maîtresse.
- Bah, elle aura vite fait de me remplacer ! … Bon, il faut que je rentre,
c’est l’heure de manger ! Salut, lança-t-il en lançant une oeillade à son
copain. Ce dernier répondit avec moins d’enthousiasme : - Salut, à
demain, tout de même ?! » et le chaton gris disparut dans les fougères.
Tout en prenant le chemin de la maison, P’tit Tigre réfléchissait. Avait-il
réellement envie de quitter sa demeure douillette pour la vie sauvage ?
Non, sûrement pas. Tout ça, c’était simplement des histoires à raconter
aux copains. Pourtant, impossible de résister à la tentation de quitter de
sa petite vie tranquille…trop tranquille !…, ici, dans ce hameau où il ne
se passait jamais rien ! Il secoua la tête, non décidemment, il ne pouvait
pas partir. Que deviendrait Ratatam ? Et sa mère ? Et sa soeur ? Et oui,
P’tit Tigre avait une soeur, Feuille, chatte domestique, comme lui. Il avait
quasiment été séparé d’elle dès sa naissance, mais encore aujourd’hui,
dès qu’il le pouvait, il s’échappait pour aller lui faire un petit bisou !!!
Feuille, elle, avait de la chance, elle était restée avec sa mère, tandis
que lui, avait dû mener une autre vie, dans une autre maison, avec
d’autres maîtres. Il n’avait jamais réussi à oublier la douceur du ventre
de sa mère, et supportait mal de devoir vivre dans une autre maison que
celle de sa soeur, même si elle était proche. Pourrait-il un jour retourner
vivre dans la même maison ? Il en doutait. . Malgré leurs différences,
P’tit Tigre tenait beaucoup à sa soeur. Elle était dévouée à ses maîtres,
solitaire, le chaton était plus indépendant, curieux, et passait ses
journées à jouer avec toute sa petite bande d’amis. Et puis surtout, ce
diablotin déguisé en ange aimait bien chercher la petite intelligente à sa soeur. Non, s’il partait sans Feuille, elle lui manquerait trop. Le chaton soupira.

À suivre…

Voilà voilà!!
Suspensez bien!^^

Biz@ vous toutes,
Boule-de-Poils

Boule-de-Poils... TON HISTOIRE EST TROP BIEN !!! J'espere que tu vas mettre la suite ! Je meurs d'envie de savoir la suite !!!

ouais moi aussi!!!

Ton histoire est GENIAL !!! Je veux absolument savoir la suite !!! Plouchy c'est exactement comme la guerre des clans !!! La preuve que c'est bien !!! Et si tu aime l'histoire de Petits Poils (c'est son nouveaux surnom XD) et ba tu vas adorer aussi la guerre des clans !!!

aah ok (bah je suis surprise ^^)

Woah, merci les filles, vous êtes trop sympas!
Enfin sauf Cerise Confite qui m'appelle Petit Poil!
Gree!
Je vais poster la suite:

Chapitre 2
Raconté par Feuille, une jolie chatte très douce

Feuille ouvrit les yeux. Elle avait passé la nuit dans le panier de sa mère.
La chatte s’étira. Elle avait faim. Elle se dirigea vers ses maîtres. Elle se
frotta contre leurs longues pattes en ronronnant. « Beuhdift !
Galagalaneeeeuuue !! Feuille stichoutche !! » Comme toujours, elle ne
comprenait rien à leur baragouinage, sauf son nom : Feuille. Il lui avait
été attribué dès sa naissance.
De leur pas lourd, ses Maîtres allèrent lui chercher sa bonne pâtée.
La jeune chatte en prit quelques bouchées. Mmmh ! Un régal. Elle finit la
gamelle en vitesse. Et un bon bol de lait… Sa saveur lui rappelait un peu
le liquide blanc et tiède qui coulait dans le corps de sa mère, du moins
le croyait-elle. Feuille ferma les yeux et se souvint : « elle était allongée
contre la douce fourrure de sa mère, entre ses frères et soeurs, du
temps où ils étaient encore là. Son petit frère, P’tit Tigre, était contre
elle… P’tit Tigre ! Comme il lui manquait ! Ses blagues stupides aussi,
elle s’en rendait compte. Comme d’habitude, il lui cherchait la petite
intelligente. Malgré son caractère de petit coquin, il était si drôle !! »
Brun doré tigré de noir, les yeux vert bouteille, il lui ressemblait un
peu, elle qui avait le poil noir et gris, le ventre au duvet blanc, et les yeux
vert émeraude. Physiquement, en tout cas. Parce que au niveau du
caractère, ils étaient énormément différents. Autant Feuille était douce,
autant P’tit Tigre était intrépide. Elle était entièrement dévouée à ses
maîtres, il n’hésitait pas à leur causer une peur bleue !! Et surtout, elle
était assez solitaire, tandis que lui restait tout le temps avec ses copains
dont un imbécile portant le nom de Ratatam. Toute la journée, ils
papotaient, jouaient, se lançaient des défis stupides… Vraiment pas une
existence pour elle. P’tit Tigre ne passait pas suffisamment voir sa mère,
selon Feuille et elle lui en voulait un peu. Mais désormais, l’existence de
son frère n’était plus la sienne ; il était grand désormais (4 mois tout
rond) et il faisait ce qu’il voulait (ou presque). Feuille le savait bien mais
elle ne pouvait s’empêcher de le regretter. Et pourtant, pourquoi
s’inquiéter ? Sa maison n’était pas loin, elle pouvait même lui rendre
visite quand elle le voulait ! Pas la peine d’en faire tout un plat ! Il n’y
avait pas de raison de s’inquiéter. En réalité, la chatte grise et noire ne
parvenait pas à oublier le petit air implorant que son frère lui lançait
lorsqu’il venait de faire une bêtise, ou bien les jeux qu’ils faisaient, étant
petits… Une fois le souvenir ravivé, plus moyen de l’oublier…

À suivre…

Salut

je love <3 c'est une réda'c ?

Eh bin nan même pas!
^^

Whoa merci, vous êtes trop sympa!
C'est pas vrai, je pensais pas que ça marcherais comme ça, moi…

Alors maintenant, voici la suite:

Chapitre 3
Raconté par Reine, une chatte fière et très coquette

D’un pas nonchalant, Reine se dirigea vers son petit-déjeuner : un bol
de croquettes achetées par sa maîtresse. Elle mangea, sans beaucoup
d’appétit. Une fois son bol finit, elle entreprit de lustrer sa superbe
fourrure noire et blanche. La jolie chatte possédait en effet un physique
ravissant : noire au museau et au ventre blanc, avec des yeux jaune
d’or, elle charmait tous les Humains passant par là. Reine le savait
parfaitement et utilisait cela à son avantage : pour quémander une
caresse, un nouveau ruban… Car la chatte était extrêmement coquette.
Elle se disait souvent : « Si je suis jolie, autant que je le mette en
valeur ! » Et elle se faisait pomponner, shampouiner…
Ce matin-là, elle se dirigea dans le jardin, et monta d’un bond
souple, sur le muret qui marquait la Frontière entre son Jardin et les
autres. Reine était fière. Elle défendait son Territoire farouchement. Une
fois installée là-haut, elle entreprit d’adopter différentes poses : une
patte en train d’être nettoyée, ou bien la queue enroulée autour de ses
pattes avant, ou bien allongée… non, elle opterait pour la deuxième
solution, c’était parfait ! Et il lui fallait la perfection. Elle n’était pas une
de ces chattes domestiques idiotes, dévouées à leurs Maîtres, sans
rubans… Non, elle, elle était parfaite. Justement, elle aperçut un de ces
chatons imbéciles qui étaient, hélas, ses voisins. Une petite chatte grise,
dont le physique était passable, et un diablotin brun doré, absolument
insupportable ! Elle ne méritait pas ça. Elle devait vivre avec une
princesse ou à la limite une duchesse. Même sa propre mère, qui
pourtant était affublée d’un prénom ridicule (pensez donc, elle s’appelait
Henrietta !) avait vécu avec une comtesse et Reine était née dans cet
univers merveilleux, jusqu’au jour où la Maîtresse de sa mère avait
décidé de vendre le chaton. C’était ainsi que la jolie chatte s’était
retrouvée chez des Longues-Pattes idiots, qui ne comprenait rien à rien,
mais qui, dieu merci, avait assez bon goût pour les rubans ! Malgré cela,
Reine ne supportait plus leurs aboiements exécrables, ni l’existence
simple qu’ils menaient : plus de grands soupers, de goûters entre amis,
tout cela que faisait régulièrement la comtesse. Ah, que ne donneraitelle
pas, pour voir un jour sa carriole bien-aimée, et la maîtresse de sa
mère, revenir et l’emporter, pour que tout redevienne comme avant !


À suivre…

Voili voiloù

Alors, j'ai toujours la cote?'

Merchi!

trop bien la suite la suite !!

oh oui , j'ai trop hate!

Je l'adore !!! Vivement que tu postes la suite... Est ce que t'en a fait un bouquin ?

Ouais, j'en ai fait un "livre" (qui n'est bien pas sûr pas édité, ça va pas la tête?^^)

Voici donc la suite…

Chapitre 4
Raconté par P’Tit Tigre, un chaton intrépide

Ce fut une semaine plus tard que P’tit Tigre eut l’ « Inconvénient ». Cela
s’était passé un jour habituel, et jusqu’au déjeuner, rien ne s’était
produit d’anormal. Mais pendant ce repas, le chaton entendit ses
maîtres crier plus fort que leurs cris habituels. En fait bien plus fort
qu’habituellement ! P’tit Tigre courut se réfugier sous le divan, comme à
chaque fois que ses Longues-Pattes commençaient à s’échauffer. Cela
dura longtemps, tellement longtemps que P’tit Tigre s’endormit. Il fut
réveillé par le bruit d’une porte qui claque, et puis par l’énorme bruit que
produisait le Grand Moteur Bleu que ses maîtres possédaient et qu’ils
utilisaient quand ils partaient loin. P’tit Tigre s’extirpa lentement de son
abris, les oreilles… la tête… les pattes…et puis enfin le petit corps
duveteux du chaton. Il écouta. Rien. Plus un bruit. Ses maîtres étaient
partis. Le reste de la journée se passa sans exceptions : P’tit Tigre alla
voir ses amis, sa soeur, il se reposa, joua… Cependant, assez
rapidement, sans savoir pourquoi exactement, le petit chat ressentit la
désagréable impression d’avoir oublié quelque chose. Ce n’est
seulement qu’en début de soirée, qu’il comprit ce qu’il en était. Ses
maîtres avaient oublié de le nourrir. Maintenant qu’il s’en rendait
compte, il eut, d’un seul coup, le tournis… Oui, P’tit Tigre était fort, très
fort même, mais pas au point de ne pas avoir sa pâtée du jour. Il
réfléchit. « Je vais aller voir Feuille, elle me donnera à manger ! » Et il se
léchait déjà les babines à l’idée d’un énorme pâté au fond de son
écuelle !!!!
Effectivement, dès que le chaton brun doré fit irruption dans le
Chez-Soi de sa soeur, elle vint à sa rencontre, apprit ce qui tourmentait
tant son petit frère, s’indigna, et enfin invita P’tit Tigre à partager sa
pâtée. Le petit chat se précipita allégrement devant la gamelle de sa
soeur, la remercia, et commença à grignoter.
Le ventre plein, P’tit Tigre y voyait déjà plus clair et il dût bien
reconnaître qu’il était affreusement déçu par Christine sa maîtresse, qui
l’avait rudement négligé. En fait, il en vînt à se persuader que cette
dernière ne l’aimait plus, et donc il n’y avait plus rien qui le retenait chez
elle… Plus rien du tout !!! Malheureusement, il ne pouvait pas se
permettre d’abandonner sa famille, qui se trouvait juste à côté ! Le
chaton soupira, et se remit à manger.

À suivre…

rien à dire à part :

Voici la suite:

Chapitre 5
Raconté par Feuille, une jolie chatte très douce

Feuille faisait sa toilette dans le jardin, tout en regardant du coin de l’oeil
la maison de son frère. En effet, quelques heures plus tôt, elle avait
entendu crier les Longues-Pattes de P’tit Tigre et s’était inquiétée à son
sujet. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit une petite boule
de poil brune qui sortait par la chatière ! « P’tit Tigre ! Ça ne va pas ?
- Non, geignit-il, mes maîtres ne m’ont pas nourri de la journée !
- Ils seraient capables de faire ça à leur chat domestique ? s’étonna la
chatte grise.
- Bien sûr ! Feuille, s’il-te-plaît, donne-moi à manger !! supplia le galopin.
- Évidemment, je ne vais pas te laisser mourir de faim ! » Le chaton brun
ronronna.
En l’entraînant vers sa maison bleue, la jeune chatte réfléchissait,
choquée. Que leurs Maîtres ne leur accordent pas un intérêt flagrant
passait encore. Mais qu’ils les négligent, jamais elle n’aurait cru cela
d’eux. Son pauvre frère ! Il était certes désormais capable de se
débrouiller entièrement ou à peu près seul. Mais de là à ne pas recevoir
à manger ! Feuille était choquée, oui, choquée. En fait, elle n’arrivait pas
à croire qu’un tel drame se soit produit.
De retour à son Chez-Soi, la chatte invita P’tit Tigre à manger les
trois quarts de sa pâtée. Le chaton la remercia allègrement, et
commença à grignoter. Feuille le regardait faire avec envie quand une
énorme main descendit vers elle et s’abattit avec violence sur son dos,
lui arrachant un miaulement de douleur, suivit d’un grondement d’un de
ses Longues-Pattes. Feuille eut à peine le temps de voir P’tit Tigre, fou
de rage, bondir sur ses Maîtres… une main attraper son frère et le
montre dehors… « Non… » Déjà elle sombrait dans le néant. Sa
dernière image fut un éclair d’elle, de ses frères et soeurs, de sa mère en
train de lui fredonner une berceuse…

Dors mon petit chat,
Va rejoindre le beau pays des rêves…

À suivre…

Wow, ça fait peur o_O

Oh le pauvre il a sauté un repas !!! C'est pas bon pour la SANTE !!! Nan sérieusement c'était trop bien mais c'est un peu flippant... MAIS LA SUITE VITE S'TE PLAIT !!!

T'as vu, il va aller chez le médecin! ^^
Nan, je rigole.

La suite:

Chapitre 6
Raconté par Reine, une chatte fière et très coquette

De ses yeux jaunes, Reine observait sa première portée. Elle était si
fière ! Quatre petits en parfaite santé pétrissait son ventre de leurs
petites pattes roses. Il y avait une femelle, son portait craché, et un petit
mâle à la fourrure noire de jais et si soyeuse ! Un troisième chaton,
crème et aux oreilles brunes, se disputait avec le petit dernier de la
portée, un chaton tout gris aux yeux vert bouteille magnifiques. Enfin !
Depuis le temps qu’elle attendait de pouvoir nourrir ses propres petits !
À coup sûr, tous les quatre hériteraient de son caractère fier, et
affronterait leur destin la tête haute, rêvait déjà Reine. Dès qu’elle serait
remise de sa fatigue et de ses émotions, elle irait montrer ses chatons
aux autres chattes du voisinage. Et si ses Maîtres ne le permettaient
pas, tant pis, elle forcerait le passage ! On ne refusait rien à Reine ! Ce
serait son plus grand affront ! Qu’on ose désobéir à ses ordres ! Et de
surcroît, que ce soit des Longues-Pattes idiots qui Lui manquent de
respect ! Non, ce serait le déshonneur pour elle pour le restant de
ses jours ! Tout en somnolant, la chatte réfléchissait déjà à leur nom…
Alors… la femelle blanche et noire, ce serait Princesse. La fille d’une
Reine n’est-elle pas une Princesse ? Quant au chaton noir de jais…
Tiens, justement, Jais ! Voilà un nom qui avait de l’autorité ! Et c’était ce
qu’il fallait ! « Celui-là, il est fait pour être roi. » pensait la jeune mère. Et
le petit couleur de crème, ce serait Soleil Levant ! Il avait l’air si fier ! Et
qu’y a-t-il de plus fier que le Soleil lui-même ? Et le petit dernier, voilà un
nom qui était tout trouvé ! Charbon, bien sûr ! Quoique… Ça faisait un
peu ramoneur. Non, Emeraude de la Nuit ! Mais c’était un peu long…
Alors… Soudain, une main de Longue-Patte attrapa un à un Princesse,
Jais, Soleil Levant, et… « Que vont-ils donc en faire ? se demanda la
chatte, à la fois perplexe et méfiante. C’est en voyant ses Maîtres se
diriger vers le panier qu’elle détestait tant, celui dont ils se servaient
pour la faire voyager, que la jeune mère comprit : « Mes petits ! feula
Reine, à l’aide! On enlève mes petits ! Non, c’est trop horrible ! Ma toute
première portée ! Non ! Pas ça ! » Malgré ses hurlements, ses Maîtres,
imperturbables, fourrèrent les chatons dans le panier, et Reine entendit
leur Grand Moteur Rouge partir… La jeune mère partit, en pleurs,
s’allonger sur son coussin. Dans sa tête résonnaient encore les
couinements de ses chatons. La chatte noire et blanche finit par
s’endormir, mais d’un sommeil sans rêves et agité. Lorsqu’elle se
réveilla, elle s’aperçut avec horreur que son dernier petit, le chaton gris
aux beaux yeux, n’avait pas de nom.

À suivre…


Je mettrais peut-être les chapitres par deux ensuite. Je n'attends plus que votre accord…

C'est ok ! Mais la suite stp !!! Je t'en supplis !!! C'est trooop triste là !!! J'espère que ça va être mieux par la suite ! J'ai hâte !!!!!!!!!!

OOh non la pauvre Reine!

Ok, ok, y a pas le feu…

La suite:
Chapitre 7
Raconté par P’Tit Tigre, un chaton intrépide

L’ « Inconvénient » avait sérieusement douché le chaton, et
pendant un moment, il se fit oublier de ses Maîtres. D’ailleurs, euxmêmes
ne lui accordaient plus qu’un intérêt mineur. Mais une nuit, alors
que P’tit Tigre ne parvenait pas à dormir, il se mit à réfléchir aux
conséquences de leur acte.
Contrairement à sa soeur, il pensait, lui, que ses Longues-Pattes
pouvaient le négliger. Quoique… Ses maîtres l’aimaient bien, tout de
même. Non ? P’tit Tigre n’aimait pas autant les Hommes qui le
nourrissait que Feuille. Ils étaient simplement utiles. Pour la nourriture,
l’abri la nuit… Mais le chaton était persuadé qu’avec du courage, il
pouvait très bien se débrouiller seul. Mais comment abandonner sa
mère, sa soeur ? Non, partir, ce n’était pas possible. Mais… Mais…
Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? Sa soeur, il pouvait l’emmener
avec lui ! Elle aurait du mal à se séparer de ses maîtres, mais s’ils
l’avaient frappée ? D’ailleurs, à ce propos, P’tit Tigre ne comprenait pas
leur réaction : parce que leur chatte avait emmené son frère en difficulté
partager sa gamelle, ils frappaient leur animal domestique ? Quelle drôle
d’idée ! Malgré cela, le chaton était inquiet au sujet de Feuille. Tout de
même, c’était sa soeur ! C’était normal qu’il s’inquiète pour elle. Mais
pour revenir à son idée, le chaton se dit qu’elle n’était pas mauvaise.
Elle était même très bonne !
Apaisé par sa déduction, P’tit Tigre réussit enfin à s’endormir, d’un
sommeil peuplé de chatte grise, de vieille mère, de vieux matous à l’air
un peu vagabond, et puis de chats merveilleux, de chats sauvages, qui
les accueilleraient à bras ouvert dès qu’il aurait convaincu sa soeur de
quitter les Longues-Pattes.

À suivre…

Voilà, vous êtes contentes??
^^

oui !! c'est triste mais trop bien !!

Merci!
Vous allez voir, tout s'arrange…

Chapitre 8
Raconté par Feuille, une jolie chatte très douce

Depuis que l’ « Inconvénient » avait eut lieu, Feuille était distante
avec tous les Longues-Pattes, et ne mangeait plus beaucoup. Elle avait
un bleu depuis que ses Maîtres l’avaient frappée.
Jamais elle n’aurait cru que les Hommes puissent être aussi
cruels. Jusqu’à présent, ils existaient pour câliner, héberger et nourrir
les chatons accueillis. Pas pour faire mal. Pas pour frapper. Et son
frère… Le pauvre ! On le mettait dehors alors qu’il n’avait pas plus de 4
mois !!
En fait, pour résumer, Feuille était non seulement choquée, mais
aussi déçue par ses Maîtres. Elle ne savait plus quoi faire. Pardonner
ses Maîtres ? Supplier sa mère pour que, elle et sa fille, partent et aillent
vivre chez P’tit Tigre ? Ou bien ignorer ses Longues-Pattes ? La
deuxième solution s’effaça très vite de l’esprit du chaton. Partir ? Non.
Les Hommes ont besoin des chats, sans doute, sinon, pourquoi les
achèteraient-ils, alors ?
Bon. Maintenant, laquelle des deux autres solutions suivrait-elle ?
Ignorer les Longues-Pattes ? Non, Feuille ne réussirait jamais. Une fois
qu’on avait appris à vivre avec les Hommes, on ne peut plus s’en
débarrasser, pensait-elle. Ne restait plus que la première solution.
Mais au fond d’elle, Feuille sentait bien que jamais plus elle ne
pourrait vivre avec eux comme avant.
***
Quelques jours plus tard, alors que la chatte remuait encore ces
sombres pensées, et qu’elle avait de plus en plus de mal à vivre
normalement avec ses Maîtres, elle entendit miauler près de la chatière.
En reconnaissant la voix de son frère, elle s’élança, effrayée, vers la
porte et sortit dehors. Une fois à l’extérieur, elle s’écria :
« Tu es fou ! Tu voudrais à ce point qu’un autre événement
chamboule nos vies ? Et si mes Longues-Pattes t’avaient jeté dehors
une nouvelle fois, qu’aurais tu fait ?
- À propos de tes Maîtres, commença le chaton sans répondre à la
question de sa soeur, est-ce que, depuis qu’ils t’ont frappé, tu les aimes
autant ?
Feuille ne répondit pas tout de suite.
- À dire vrai, je ne sais plus trop, avoua-t-elle. Mais ce sont des
Hommes, ils ne peuvent pas être si méchants ?
- Tu sais, on n’en sait trop rien. Est-ce que tu comprends seulement leur
façon de parler ? Non.
- Et alors ? rétorqua-t-elle. On peut se comprendre avec des gestes. Et
puis je ne suis pas sûre que je souhaite vraiment avoir une conversation
avec eux. Par la parole, je veux dire.
- Tu vois, répliqua doucement P’tit Tigre, on est sûr de rien. Sauf d’une
chose : qu’ils t’ont frappée, moi négligé. Si on attend trop, qu’est-ce
qu’on sera, quand on sera vieux ? Tu veux que je te dise ? Toi, tu seras
méconnaissable sous tes plaies, moi, un fil brun doré tigré de noir. Tu te
rends compte, j’espère ?
- Mais on ne peut pas partir ! miaula la jeune chatte, désespérée. Que
deviendrait notre mère ?
- Si on s’en va, en tout cas, il faudra qu’on l’emmène avec nous.
- Non, P’tit Tigre, je ne veux pas. Elle est très vieille, Maman, tu sais.
Non, elle ne peut pas venir. Donc, pour résumer, on partirait en tournant
le dos à notre mère. Mais c’est impossible !!
- Si ça se trouve, elle est assez forte pour venir !
- Et bien, viens, allons lui poser la question ! » Et Feuille entraîna son
frère vers la petite maison bleue où elle habitait.
La mère des chatons, une vieille chatte grise tigrée de noir, sourit
avec bienveillance à la venue de ses chatons : « P’tit Tigre, cela faisait
longtemps que tu n’étais pas venu me voir, petit coquin !!
- Excuse-moi, Maman, murmura le petit chat, gêné.
- Allez, je ne t’en veux pas. Mais vous avez sans doute quelque chose à
me dire ? Vous n’allez pas venir comme ça, parce que l’envie vous
prend, je vous connaît !! s’amusa la mère âgée.
- Maman, te souviens-tu le jour où nos Maîtres à toutes les deux,
m’avaient frappée, le jour où P’tit Tigre avait été négligé ?
- Pour qui me prends-tu donc ? Pour une vieille poubelle rouillée ? Dont
tous les trous laissent échapper des bribes de mémoire ? Je suis peutêtre
vieille, mais je n’ai pas le crâne percé ! Donc oui, évidemment que
je m’en souviens !!!
- Pardon ! s’excusa Feuille.
- Pas de problème ! la rassura sa mère.
- Et bien, depuis ce jour, continua P’tit Tigre, Feuille et moi avons du mal
à vivre avec eux. Alors je suis venu et j’ai parlé avec elle. Nous, enfin,
moi, Feuille je ne sais pas, j’ai décidé de partir. Feuille hésite à
m’accompagner, car elle ne veut pas t’abandonner.
- Notre question est la suivante : te sens-tu assez forte pour venir avec
nous ?
La vieille chatte grise sourit, et leur dit d’une voix très douce :
- Mes enfants, je suis touchée par votre question, et je vais y répondre :
observez-moi. Je ne sors plus de ce panier. Je ne fais que vous câliner,
manger, et somnoler. Je sens que mes os vont bientôt lâcher, et je crois
qu’il ne me reste plus beaucoup de temps avant de monter vers les
nuages. Mais vous, par contre, êtes encore jeunes. Selon moi, les chats
ne sont pas faits pour vivre avec les Longues-Pattes. Non, même
domestiques, ils ont besoin d’indépendance. Alors, allez, partez, ne
revenez pas. De toute façon, je ne serai bientôt plus là, et j’aurais le
bonheur de mourir en paix, car mes chatons auront eu le courage de
laisser ces Humains bons à rien. Si tel est votre désir, mes enfants, alors
allez-y. »
***
Une journée après la déclaration de leur mère, Feuille était décidée
à partir. Elle avait fait ses adieux à sa mère (P’tit Tigre les avait déjà fait
le matin), et elle était en route pour la maison ocre de son frère. Tiens,
justement, le voilà qui sortait !
« Alors, prête pour le grand voyage ? s’exclama le chaton en
apercevant sa soeur.
- Mouais, fit la chatte, dont la truffe humide picotait.
- Tant mieux ! Alors, allons-y !!
- Attends ! Je voulais te dire un truc : tu connais la chatte qui
s’appelle… euh… ah oui ! Reine. Eh bien, j’ai entendu quelque chose de
terrible à son sujet ! Il semblerait qu’elle aussi a été maltraitée par ses
Longues-Pattes ! Devine ce qu’il ont fait !
- Il l’ont mise dans l’évier en la prenant pour une assiette.
- P'tit Tigre ! soupira la chatte en levant les yeux au ciel.
- Ils l’ont arrosée avec un aérosol.
- Tu le fais exprès ?
- Bon, d’accord, je ne sais pas ! miaula le chaton, amusé par sa petite
plaisanterie.
- Il lui ont enlevé sa toute première portée !
- De chatons ?
- De quoi veux-tu que ce soit ? De ratons laveurs, peut-être ?
- Bon, on est d’accord, c’est terrible, mais que veux-tu qu’on fasse ?
- Mais qu’on l’emmène avec nous !
- Sais-tu au moins où elle habite ?
- Oui ! Dans la maison rouge, près de la mienne.
- Bon, écoute, je veux bien, mais si elle ne veut pas, n’en fait pas une
maladie !! »

À suivre…

Boule-de-Poils